psychologie de l'enfant

la théorie de l'attachement : psychologie du développement

Les psychologues anglais Bowlby et Mary Ainsworth ont établi la classification de l’attachement des bébés en 2 catégories principales, l'attachement sécure et l'attachement insécure :

1) l’attachement sécure : le parent répond aux besoins de l’enfant

  •  la mère est une réelle base de sécurité, met l'enfant à l'abri de l'angoisse
    elle est sensible, attentive, présente : elle respecte le monde intime de son enfant, ni ne l’envahit ni ne le néglige
  • l’enfant et sa mère établissent un contact profond, intime, complice : l’enfant se sent sécurisé, ce qui leur permet de construire une relation fluide, épanouissante sur la base d' un partage affectif profond 
  • l'enfant sait qu’il est aimé il peut donc être actif et enthousiaste dans ses activités d’exploration du monde, parce qu'il est sécurisé
  • "La présence d’une figure d’attachement, perçue comme disponible et réactive, laisse le bébé ouvert à des stimulations qui peuvent activer l’exploration. Néanmoins, on croit souvent que l’attachement peut gêner d’une façon ou d’une autre la conquête de l’indépendance. Nos travaux contredisent cette croyance : les bébés qui répondent positivement aux contacts corporels étroits avec la mère, se lancent dans le jeu exploratoire, dans la quête d’indépendance.” Mary Ainsworth, psychologue du développement

 

2) l’attachement insécure : le parent ne répond pas aux besoins de l’enfant.

divisé 2 sous-catégories :

a) l’attachement insécure anxieux

  •  à l’origine, la mère est intrusive, elle impose beaucoup, surprotège. Elle envahit le monde intérieur de l’enfant (par exemple en lui imposant des jeux),  elle ne se connecte pas réellement à l'enfant, n’écoute pas ses élans, ses curiosités, ses tentatives d’exploration du monde
  • l’enfant est sur un mode presqu’exclusivement émotionnel, il est sous pression, envahi par le monde extérieur
  • en l’absence de la mère, l’enfant pleure
  • quand il retrouve la mère, elle a du mal à le calmer
  • l’enfant ne se sent aimé qu’en cas de réussite : il doit se conformer aux dictacts familiaux
  • l'adulte pourra feindre, exagérer, sur-jouer ses émotions dans une stratégie de manipulation, pour maintenir du lien affectif (séduction, critiques, plaintes, mensonges) car cet adulte aura besoin de l’autre pour exister alors que ses relations sont chaotiques. Il navigue entre agressivité et soumission

b) l’attachement insécure évitant :

  • à l’origine, la mère manque d’attention à l’égard des besoins (vitaux, émotionnels, affectifs) de son enfant. Il n’est pas écouté, pas entendu.
  • l’enfant évitant inhibe ses émotions pour se protéger, éviter le risque de rejet de la mère
  • en l'absence de la mère, l'enfant ne pleure pas
  • quand sa mère revient, il ne se rapproche pas d'elle
  • l’adulte pourra nier l’attachement, l’amour, les preuves d’amour, développer une attitude de détachement, de nonchalance, d’indifférence. Il pourra être très déstabilisé lorsqu’on lui parlera d’amour.
  • il pourra se protéger des situations de détresse affective en se maintenant dans une maîtrise émotionnelle affective qui lui permettra de désactiver toute émotion douloureuse : il s'évite de ressentir (clivage) c'est-à-dire d'être présent à lui-même, à son vécu intérieur ou relationnel. Cet adulte évitant pourra s’effondrer et décompenser dans la dépression, ne pouvant plus contenir cette surcharge d’émotions contenues, étouffées, réprimées.